Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
23 septembre 2009 3 23 /09 /septembre /2009 16:12
A l'issue de ma longue carrière, je me demande si j'ai bien choisi ce que j'ai entrepris et ce que je me suis fixé comme principes. Du fond de moi-même je suis conscient que la mentalité avec laquelle je me comporte avec mes concitoyens est inadaptée avec la leur. Les vraies notions de liberté, dignité, égalité, civisme, savoir-vivre, justice et démocratie sont complètement ignorées par la plupart des tunisiens. Que ce soit dans l'administration et les lieux de travail, ou au sein de la vie sociale, les comportements et les rapports entre gens se ramènent à des méthodes obsolètes et arriérées, et, pour préserver un brin de relations, le citoyen "illuminé" doit entreprendre des "concessions", se soumettre à des pratiques contraires à ses principes ou perdre espoir et se fondre dans la médiocrité de la foule. Dans le domaine politique on n'a qu'une seule et unique voie, imposée et dictée depuis déjà l'indépendance -Remarquez que la seule écriture de cette phrase peut causer de graves ennuis-. Notre peuple tunisien qu'on qualifie d'éduqué, d'émancipé et de développé par rapport à d'autres peuples, a admis de facto qu'il ne possède pas entre ses rangs des compétences capables de prendre la relève et de guider le pays dans la voie de la démocratie, en première phase, et du vrai développement par la suite. La seule évasion à laquelle je me suis habitué et qui me transporte dans un univers virtuel plein de rêves relatifs au "pays des merveilles" résulte dans le suivi des émissions, débats et téléjournaux français, italiens et occidentaux en général. A maintes reprises, durant mes multiples séjours en France et en Italie, j'aurais pu décider d'y résider et d'y bâtir une carrière, mais mes responsabilités familiales depuis déjà mon très jeune âge -mére, frère et soeurs à charge- et conjugales par la suite, ont toujours eu le dernier mot. Etait-ce un choix mûr et sage, ou sacrifice sentimental et inutile? Mon avis actuel, malgrè une certaine amertume, s'oriente vers l'acceptation du devoir accompli, mais était-il, est-il et sera-t-il reconnu par ceux qui me sont chers?  
Partager cet article
Repost0

commentaires