Ce que les fous de Bourguiba (par analogie aux fous d'Allah) répètent et ressassent à longueur de journées, n'est que le fruit d'une propagande à outrance et à source unique et qui a duré trois décennies, pendant lesquelles, notre "illustre combattant suprême" a excellé dans l'éradication de toute opposition ou avis contraire au sien, et a imposé à tous sa version propre de la lutte nationale et s'est évertué à inculquer à "son peuple" la croyance exorbitante et aveugle en la sagesse, la grandeur, l'intelligence et la clairvoyance de son incontestable et incontesté guide suprême. Certains parlent de "la faible connaissance des scientifiques dans le domaine de l'histoire et que par conséquent , ils n’ont pas d’esprit critique et ne sont pas visionnaires. Ainsi ils croient tout ce qu’on leur raconte". De quelle histoire nos respectables "inconditionnels de Bourguiba" parlent-ils? De l'histoire dictée par le "combattant suprême" lui-même, ou de celle façonnée de toutes pièces et écrite par ses acolytes et lêche-bottes? Dans ces conditions, qui a avalé toute l'histoire et a cru en tout ce qu'on lui raconte? Que messieurs se rassurent, une fois l'histoire analysée, décortiquée, élucidée et écrite par des spécialistes impartiaux en appliquant une démarche scientifique dans le respect des règles de l'art, à ce moment-là notre estomac avalera et digèrera la "préparation". Pour s'éloigner du sacré intouchable et donner à leur idole l'aspect humain, les inconditionnels "fous de Bourguiba" reconnaissent ce qu'ils qualifient de " quelques erreurs" qui n'ont pas empéché un " bilan global nettement positif", c'est sans doute ce qui a "empêché" le pays de s'enfoncer au fond du gouffre menant aux tortueux labyrinthes sous le dictat de BEN ALI. On s'excuse messieurs, mais pour les scientifiques, c'est le résultat concret final qui compte et non les élucubrations, fantasmes et affabulations. En situation alarmante, la Tunisie y était, messieurs, et depuis les années 60, et cette situation n'a cessé d'empirer, de pis en pis, malgré les diverses "expériences" économiques, en commençant par le modèle socialiste dirigé par BEN SALAH, approuvé et appuyé farouchement par Bourguiba, avant de mettre tout le fardeau sur le dos de celui-là (ABS), en s'affranchissant de toute responsabilité -sans doute une petite, toute "petite erreur" d'un illustre "homme d'Etat" me diriez-vous-. Viendra ensuite le tour à feu BEHI LADGHAM, glorifié et gonflé à bloc par Bourguiba, avant d'être réduit au rang de "BHIM LADGHAM" -petite erreur de jugement d'un politicien chevronné, me diriez-vous sans doute -. Succèdera l'expérience chaotique du libéralisme de feu HEDI NOUIRA pendant les années 70, entachée par diverses crises de tout genre (politiques, économiques, sociales et sécuritaires), en particulier les troubles universitaires, les émeutes du 26 janvier 78, le fiasco du congrès de Monastir et les évènements de Gafsa. Pendant cette décennie, l'homme d'état sage et clairvoyant qu'est le combattant suprême, n'a pas lésiné en soufflant le chaud et le froid dans ses choix et décisions, entre un discours débordant de pragmatisme, sagesse et clairvoyance concernant l'unité tuniso-libyenne (discours du palmarium), et la proclamation surprenante et hatée à Djerba de la république arabe islamique, les deux évènements n'étant séparés que de quelques mois seulement, encore des "petites erreurs", quelques toutes "petites erreurs", rétorquez-vous bien sûr. Sans oublier la pièce théatrale montée de toutes pièces menant son Excellence à la présidence à vie. Et si c'était maintenant, et pour chacune de ces "toutes petites erreurs" commises? Ne serait-il pas devenu la risée des facebookeurs "illuminés", et n'aura-t-il pas glané au passage quelques surnoms à l'instar de notre TOURTOUR? Outrepassons cette période, messieurs, et venons aux années 80, au début desquelles feu MZALI, et encore avec l'approbation et l'appui de notre guide hors pair, a entamé une nième "expérience" visant à colmater les brêches et relever un peuple "à genoux", et à défaut de le relever, il a réussi à le plaquer à plat ventre -sacrée réussite, en citant votre " bilan global nettement positif"-. Cette fois-ci aussi, messieurs, vous l'aurez peut-être oublié, le peuple tunisien a versé du sang, comme aux années 60 et 70, pendant les émeutes dites "du pain", et tout d'un coup, un message "divin" haché et proclamé en saccades :"narj3ou kif ma kounna", qualifié par nos chers inconditionnels aveuglés de "coup de maître stratégique", suivi d'un autre débarras de toute responsabilité, et le torchon essuie-tout de Bourguiba règlera l'affaire à feu MZALI, remplacé par Rachid SFAR qui finit par en avoir plus que marre et capitule pour laisser la voie libre à celui que vous connaissez. Voici, messieurs, réellement quelques brindilles de votre "bilan global nettement positif" relatées succintement et sans entrer dans des détails franchement honteux pour un chef d'Etat sage et illuminé. Nonobstant tous ces faits historiques réels et véridiques, avons-nous oublié le tapage médiatique à sens unique dans les diverses émissions audio-visuelles, qui commencent tôt le matin par les chants liturgiques déviés et orientés vers l'illustre personnage, suivis par des émissions glorifiant sa sagesse, sa bravoure et son "jihad", talonnées par "GUEFLA TSIR", entrecoupées par des journaux relatant son emploi du temps journalier, précédées par ses recommandations "TAWJIHET ERRAIS", embellies par ses randonnées pédestres et ornementées par ses baignades monastiriennes ou carthaginoises. Avons-nous oublié les festivités annuelles et qui durent presque deux mois à Monastir à l'occasion de son anniversaire, pendant lesquelles poêtes, chanteurs, hommes de théatre et artistes s'évertuent et "excellent" dans des prouesses glorifiant le culte de la personnalité d'une bassesse et d'une servilité méprisantes et misérablement abjectes. Voilà donc, messieurs, la source de "votre" histoire à laquelle vous avez cru, bien sûr après mûre analyse et avec la vision des intellectuels avisés. En tout cas, pour un tel " bilan global nettement positif", on ne voit pas où trouver un gluon de négativité, sauf quelque part dans les méandres des confins de l'univers, près d'Andromède, Cassiopée ou au fond du trou noir de notre Galaxie. Mais pour donner à César ce qui est à César, nous accordons à Bourguiba son éloquence, son niveau intellectuel et sa vision stratégique (et comme exemple sa position au sujet du conflit israélo-palestien), nous lui devons le code du statut personnel, malgré qu'il n'est ni le premier ni le seul à y avoir pensé, avant lui déjà TAHAR HADDAD a formulé des pensées concernant la femme, lui-même influencé par un certain égyptien KACEM AMIN, la seule différence étant le pouvoir exécutif que Bourguiba a obtenu, toujours est il qu'il a eu le mérite d'approuver et de mettre en exécution ce que d'autres illustres personnages ont formulé, mais les adorateurs du culte de la personnalité lui consacrent tout, en minimisant le rôle des autres. En ce qui concerne l'éducation et la santé, nous n'avons pas fait ce que d'autres pays africains ou asiatiques n'ont pas réalisé, il suffit pour celà de tendre l'oreille à nos frères ou amis marocains, algériens, sénégalais, congolais, ivoiriens, pour ne citer que ceux-là.